MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE LA VILLE

Le Musée archéologique de la ville conserve les traces les plus anciennes de la présence humaine sur le territoire, de la période protohistorique à la période nuragique, en passant par la période phénicienne et romaine.

Un parcours d’exposition organisé autour de trois thèmes particulièrement significatifs pour Alghero et son territoire : La mer, les manières de vivre, le monde du sacré.
Le musée se trouve Via Carlo Alberto, au cœur de la vieille ville.

Il se trouve dans un bâtiment récemment rénové, autrefois site d’un complexe monastique annexé à l’église de San Michele.

La mer (Plan I, Section I)
Le village nuragique de Sant’Imbenia, L’épave romaine de la Mariposa, L’épave médiévale de Cala Galera, Les épaves postmédiévales de la Mariposa, La ville fortifiée
Il s’agit des sites d’intérêt archéologique les plus pertinents en raison de leur relation avec la mer.
Pour la période protohistorique, le village nuragique de Sant’Imbenia, dans la baie de Porto Conte, est le plus ancien port maritime phénicien et en général du peuple levantin, non seulement du Nord de la Sardaigne, mais de toute l’île. Construit autour du XIVème siècle avant J.C., le village devient, entre le IX et le VIIIème siècle, un site d’échanges importants avec le monde oriental, comme en témoignent les rares céramiques d’importation grecque et phénicienne exposées avec représentation graphique des principales routes commerciales de l’époque. Les activités métallurgiques du village sont documentées par la reconstitution, en vitrine, d’une section de la « Capanna dei ripostigli » (hutte sellier), avec ses deux plans superposés, en dessous desquels sont exposées des amphores contenant des lingots de bronze destinés à la fusion, exactement comme retrouvées lors des fouilles archéologiques.
Pour l’époque romaine, l’exposition des restes d’une épave de l’époque impériale découverte dans les eaux de Lazzaretto illustre les principaux transporteurs commerciaux de l’époque. La reconstruction du fond de la mer présentée en vitrine comprend les amphores faisant partie de la cargaison et transportant du poisson conservé dans le sel. Les céramiques de cantine sont également exposées, avec les outils et équipements de bord, des pièces en bois et en métal du navire, sans oublier la pompe de plomb de la cale. Un panneau illustre les caractéristiques de l’épave et ses routes maritimes supposées.
Les mêmes thèmes sont illustrés pour le Moyen Âge, avec les vestiges de l’épave du XIIIème siècle découverte dans les eaux de Cala Galera. La reconstitution du fond marin en vitrine inclut l’extraordinaire cargaison du bateau, composée d’amphores côtelées et de grandes jarres islamiques avec décoration en relief, en grande partie reconstructibles, uniques en Sardaigne, et également très rares dans la péninsule. À côté de la cargaison, une grande quantité de coraux, céramiques et outils utilisés à bord. Une maquette du type de bateau a également été réalisée.
Une représentation analogue est proposée pour la période postmédiévale avec les restes de deux épaves du XVIème siècle, provenant de la mer située en face du camping Mariposa, juste à l’extérieur de la ville.
Également dans ce cas, des éléments de la cargaison et de l’équipement de bord ont été exposés, avec des céramiques enduites, des outils métalliques et osseux, des récipients végétaux pour la poix, les amarres et les armes, mais également des pièces du bordage en bois, également décorées.
L’itinéraire sur le thème de la mer se termine par la naissance de la ville médiévale fortifiée : une maquette montre le développement et les modifications apportées aux murs de la ville jusqu’au 18ème siècle et leur relation avec la mer.

Les manières de vivre (Plan I, Section II)
Les grottes néolithiques, La cabane néolithique, Le village de Palmavera, Le Nuraghe de Flumenelongu, La Villa romaine de Sant’Imbenia, La ville médiévale.
Le deuxième thème, les manières de vivre, est entendu dans la pluralité des significations du terme, incluant l’évolution des typologies et des techniques de construction des habitations, la répartition des colonies, leur relation avec le territoire et l’environnement, les divers aspects de la vie quotidienne aux différentes époques.
Le parcours s’ouvre sur les plus anciens témoignages de vie, animale et humaine, sur le territoire :
un panneau illustre la présence et la répartition de spécimens de la faune pléistocène (megaceros cazioti algarensis et cynoterium sardus), et continue avec les premiers établissements humains dans les grottes, probablement en grande partie à des fins d’habitation, de l’ancien néolithique à l’énéolithique. Une vitrine accueille des céramiques issues de ces contextes, en particulier celui de la Grotte Verte, avec des témoignages relatifs au néolithique antique. Une vitrine montre une riche gamme de céramiques, d’un intérêt extrême, également en raison de la particularité des décorations en relief et gravées, qui constituaient les objets funéraires.
Après les grottes, une maquette reproduit une hutte néolithique, reconstruite sur la base des plans de domus de janas desquels elles s’inspiraient : plus spécifiquement, la cabane reprend les caractéristiques planimétriques de la domus I de Santu Pedru.
Pour l’âge nuragique, le thème est représenté par le nuraghe Flumenelongu et en particulier par le village de Palmavera, un des plus célèbres et visités de l’île. Les caractéristiques urbanistiques de la colonie et les techniques de construction des bâtiments sont illustrées par des dessins reconstructifs, des échantillons des types de blocs utilisés dans l’architecture nuragique, et une maquette de la Capanna delle Riunioni ( Hutte des réunions), le plus important bâtiment « public » du village de Palmavera.
Les objets du quotidien remplissent quant à eux deux vitrines, avec des céramiques, des outils métalliques en os et en terre cuite, pour raconter les principales activités des habitants, de la préparation de la nourriture, à la pêche, au tissage. Elles proposent également des restes de faune afin de reconstruire l’environnement naturel, les activités d’élevage et de chasse, et l’alimentation.
La grande villa maritime de Sant’Imbenia illustre le thème de l’époque romaine, avec la reconstruction d’une partie d’un intérieur à travers l’exposition de grands éléments en stuc, en plâtre peint, en mosaïques du bâtiment, qui mettent en évidence la grandeur et le luxe de la résidence seigneuriale.
Pour le Moyen Âge et l’époque moderne, les récentes fouilles urbaines permettent d’illustrer le développement de la ville, à partir des habitations du quartier juif, documentant la relation avec le territoire, les relations commerciales, les principales activités, également à travers l’exposition d’objets de la vie quotidienne et de grands dessins reconstructifs.

Le monde du sacré et de la mort (II Plan)
Protecteurs taurus des domus de janas, Déesses mères, La nécropole d’Anghelu Ruju, La nécropole de Santu Pedru, Le puits nuragique sacré de la Purissima et les cultes romains salutaires, La stèle funéraire, Les sépultures de la nécropole romaine de Monte Carru, Les sépultures médiévales du cimetière de San Michele (« Lo Quarter »).
La dernière section rassemble les thèmes des cultes et de la mort, étroitement liés les uns aux autres.
L’itinéraire s’ouvre sur les cultes et les sépultures néolithiques et énéolithiques des domus de janas d’Anghelu Ruju et de Santu Pedru, pour illustrer la complexité des rites, des typologies funéraires et des symboles qui y sont représentés. Exposition en vitrines de trouvailles originales et des copies d’objets particulièrement intéressants conservés au Musée de Cagliari.
Les symboles masculins représentés par les cornes de taurine des domus trouvent leur alter ego féminin dans certaines déesses mères, dont l’une d’elles est exposée dans une petite vitrine.
Pour l’âge nuragique, la reconstruction de l’élévation frontale du puits de la « Purissima » montre l’aspect du principal type de monument culte de l’époque : le temple à puits. L’exposition présente le matériel votif, représentant pour la plupart des parties anatomiques et des figures humaines, positionnées selon la déposition originale. Une vitrine avec d’autres découvertes importantes, telles que des statuettes et des masques, illustre les aspects rituels liés au « culte des eaux ». Le même contexte, avec ses réutilisations, introduit le thème du sacré de l’âge romain, dans lequel le puits persiste dans sa fonction de dépôt des eaux aux vertus thérapeutiques.
Pour l’âge romain, les différents types de sépultures et rituels, païens et chrétiens, sont illustrés par des dessins, mais également par l’exposition de quelques stèles funéraires de grès de tradition punique, et la reconstruction avec des éléments originaux d’une tombe à caisson et d’une sépulture en amphore, tandis que certaines vitrines contiennent des trouvailles et d’autres éléments d’ornement personnel provenant des récentes fouilles de la nécropole de Monte Carru. Pour le Moyen Âge, des dessins et matériaux reconstructifs exposés en vitrine sont dédiés à la récente découverte du cimetière urbain de San Michele (dans la vieille ville, en bordure de l’église du même nom et adjacente au Musée) en illustrant les principales caractéristiques.

Informations

BILLET COMPLET 5 €

ENTRÉE RÉDUITE 4 €

Groupes d’au moins 20 personnes (sur réservation) Retraités de plus de 65 ans Garçons entre 14 et 17 ans Titulaires de la carte SIO
ÉCOLES 2 € | Groupes d’au moins 15 personnes d’écoles de tous niveaux

GRATUIT | Personnes handicapées + 1 accompagnateur; Les enseignants accompagnant les groupes scolaires; Journalistes avec badge; Exploitants de musées, guides touristiques et chercheurs universitaires; Les membres de l’ICOM ou d’autres associations de musées; Journées d’ouverture gratuites extraordinaires

Les coûts se réfèrent à l’entrée seulement. La visite guidée coûte 2 € par personne

 

Heures d’ouverture d’été 2021 

Lundi de 17h30 à 20h
Mardi de 10h30 à 13h00
Mercredi de 10h30 à 13h00
Jeudi de 17h30 à 20h00
Vendredi de 10h à 12h30 et de 17h30 à 20h
Samedi de 10h à 12h30 et de 17h30 à 20h
Dimanche de 10h à 12h30 et de 17h30 à 20h

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